Certains documents judiciaires révèlent à quel point la notion de vie privée est subjective pour nos gouvernements. Certes il est possible de confisquer, de prendre physiquement votre téléphone et de le fouiller… Mais vous n’imaginez pas la masse de données récupérable sans votre consentement.
Le « extraction report » (PDF) décrit en détail les données que le Department of Homeland Security a réussi à soutirer à un téléphone saisi lors d’un raid.
Certaines ne sont guère surprenantes, citons en vrac le journal d’appels, vos textos et liste de contacts. Les premières sueurs froides arrivent puisque les éléments supprimés reviennent de parmi les morts…
En plus de ces informations dont vous parlez ouvertement (vous avez ajouté untel, répondu à X et appelé volontairement chose), le DHS peut sonder votre téléphone pour assembler un dossier scandaleusement invasif des endroits où vous avez transité.
Les conclusions compilées par ACLU montrent que le dossier contient quelques 659 points de géolocalisation dont 227 tours de téléphonie cellulaire et 403 réseaux Wi-Fi. Ils peuvent remonter l’ensemble de vos déplacements en un éclair.
Plutôt remonté suite à cette découverte, ACLU prend ouvertement parti : « La police ne devrait pas être libre de copier le contenu de votre téléphone sans mandat sauf dans des circonstances extraordinaires. »
Si certaines données sont souvent indispensables aux enquêtes, ce type de collecte laisse… songeur. Big Brother is watching you !
Par Nabil Chaibi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire