Ping Blog TunUp annuaire Tunisie - Blog
Affichage des articles dont le libellé est e-business. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est e-business. Afficher tous les articles

3/02/2013

Groupon : le fondateur et CEO Andrew Mason débarqué après un bilan mitigé

Ce n'est pas tout à fait une surprise, tant sa position devenait délicate : le fondateur et CEO du site de bonnes affaires Groupon, Andrew Mason, est débarqué par le conseil d'administration.


Groupon fait partie de ces sociétés du Web ayant connu une croissance extrêmement rapide et qui ont tenté l'expérience d'une entrée en bourse en espérant prendre le large vis à vis de la concurrence mais sans forcément disposer d'un modèle économique ferme.


Pour plusieurs d'entre elles, les perspectives de croissance n'ont finalement pas été à la hauteur des espérances, aggravées par les incertitudes économiques mondiales, faisant rapidement plonger leur cours. Et là où ces sociétés pouvaient décider librement de leurs orientations, chaque prise de décision (ou sa rumeur) est désormais scrutée et susceptible d'influencer le cours.


Face à ces nouvelles règles du jeu, la position du dirigeant devient plus fragile, même s'il est le fondateur de la société et les actionnaires peuvent décider de le débarquer si les résultats ne sont pas conformes aux attentes.


Groupon logo 


C'est ce qui arrive à Andrew Mason, CEO et fondateur de Groupon, qui vient d'être écarté par le conseil d'administration après un nouveau bilan financier mitigé qui a fait plonger le cours de la société. Sa position était fragilisée depuis plusieurs mois et l'aggravation du bilan financier a fini de convaincre le conseil qu'il leur fallait un autre dirigeant.


C'est le président et le vice-président du conseil d'administration qui reprendront le rôle de CEO par intérim en attendant de trouver un successeur. La recherche sera confiée à un cabinet externe et le nouveau dirigeant de Groupon ne devrait pas a priori être choisi parmi les membres du conseil, selon Bloomberg.


Si Andrew Mason a su tenir bon la barre pendant un an et demi, malgré les critiques régulières sur sa capacité à gérer une telle société, n'étant pas du sérail des capitaines d'industrie, la prévision d'un chiffre d'affaires autour de 600 millions de dollars pour le premier trimestre, au lieu des 647 millions de dollars du consensus des analystes, a précipité sa chute.


Par Nabil Chaibi

2/28/2013

Google : pas de boutique physique en vue

google store La rumeur était venue du très sérieux Wall Street Journal, et pourtant il semblerait que pour l'instant, les Google Store, ou boutiques physiques de Google ne soient pas à l'ordre du jour chez le groupe de Mountain View.


Google ne propose plus uniquement des services Web, et la griffe de la marque s'installe aujourd'hui dans suffisamment de dispositifs ( Nexus en tête ) pour laisser entendre que le géant du web se calque sur les Apple Store et Microsoft Store et propose ses propres boutiques.


google-storefront-closed Ainsi la rumeur avait été lancée il y a une quinzaine de jours, puis reprise par divers journaux laissant suggérer l'ouverture d'une premiere boutique Google à New York dans le courant de l'année.


Aujourd'hui, Andy Rubin, à la tête du département Android chez Google est catégorique : Google n'envisage pas du tout ouvrir de boutique physique : " Google n'a aucun projet et nous n'avons rien à annoncer ".


La logique de Google semble aller à l'encontre de celle actuellement développée par Apple ou Microsoft, puisque Andy Rubin précise que les consommateurs " n'ont plus besoin de se rendre dans une boutique et de toucher les produits". Une déclaration qui sème le doute chez divers spécialistes qui rappellent que la présentation physique des produits tend à rassurer le consommateur et motive davantage la confiance en l'achat du produit.


Google semble plutôt miser sur la vente en ligne, dont la progression ces dernières années démontre effectivement que les consommateurs sont tout à fait disposés à investir dans des produits sans les avoir physiquement approchés. Dans ce sens, But Rubin indique que les outils en ligne et les divers sites de présentation et de tests tout comme les avis laissés par les amis sur les réseaux sociaux suffisent amplement à motiver les achats.


En outre, il est également rappelé que le programme Nexus de Google reste relativement jeune, et que le déploiement d'un réseau de vente et de points physiques serait un investissement disproportionné.


D'ailleurs, les annonces concernant le Chromebook Pixel la semaine dernière montre que Google n'en est qu'au stade expérimental vis-à-vis de création et la distribution de ses propres dispositifs. Il faudra sans doute que la gamme de produits développés par Google s'étoffe davantage avant que la société ne se lance dans l'ouverture de boutiques physiques.


Ventes de serveurs : stable dans le monde mais gros recul en EMEA

Au dernier trimestre 2012, le marché des serveurs apparaît stable au niveau mondial mais doit toujours faire avec une position faible de la zone EMEA.


Avec des livraisons de serveurs en baisse de 0,2% sur un an au dernier trimestre 2012, soit 2,5 millions d'unités, mais des revenus en hausse de 5,1%, à 14,6 milliards de dollars, le marché des serveurs ne s'en sort pas si mal, malgré un contexte économique toujours incertain.


Sur l'ensemble de l'année 2012, le cabinet d'études Gartner observe que le secteur a progresser de 1,5% en volume et reculé légèrement de 0,6% en valeur. Les analystes observent que l'Amérique du Nord s'en sort plutôt bien grâce à la demande des grands groupes pour monter des data centers, continuant de favoriser les machines x86, avec des passages à la virtualisation dans les entreprises au lieu de remplacer les équipements.


Logo Gartner 


Mais si l'Amérique ( Nord et Sud ) et l'Asie connaissent une phase de progression, c'est toujours la débâcle en zone EMEA ( Europe, Moyen Orient, Afrique ) et particulièrement pour son plus gros morceau : l'Europe de l'Ouest.


En EMEA, le dernier trimestre 2012 a vu les livraisons de serveurs reculer de 10% par rapport à l'an dernier, représentant 630 000 unités, tandis que le marché à reculé de 7,4% en valeur, à 3,8 milliards de dollars. L'Europe n'ayant pas comme les Etats-Unis le relais de la mise en place rapide de data center, elle se trouve exposée au seul facteur de la frilosité des entreprises qui réduisent leurs dépenses.


Gartner ventes serveurs EMEA Q4 2012


Ventes de serveurs en EMEA au dernier trimestre 2012


En volume comme en valeur, c'est HP qui domine le secteur en EMEA au dernier trimestre 2012, même si le groupe connaît une sévère chute de son activité. Dell est en deuxième place pour les livraisons de serveurs, grâce à ses gammes x86, mais en valeur, c'est IBM qui est largement devant.


A noter la bonne tenue de Fujitsu en Europe en fin d'année, avec des volumes accrus de 19% sur un an et des ventes qui atteignent 247 millions de dollars (+16,7%). Gartner suggère que l'année 2013 sera légèrement meilleure pour la zone EMEA mais restera très difficile pour les fabricants présents sur le haut de gamme.


Par Nabil Chaibi

Réseaux mobiles 5G : l'Europe débloque 50 millions d'euros

Europe-commission Pendant qu'on en est en Europe à déployer des réseaux mobiles 4G qui n'en sont pas vraiment, la Commission européenne annonce vouloir financer la recherche autour de la 5G à hauteur de 50 millions d'euros pour la mettre en place d'ici 2020.


Les réseaux mobiles 4G LTE ont démarré fin 2010 pour les opérateurs les plus précoces et ont déjà une présence significative aux Etats-Unis et en Asie pendant que l'Europe a mis un peu plus de temps et qu'ils débutent tout juste en France.


Le 4G affublé à LTE est presque de pure forme, la technologie LTE appartenant au même groupe que les technologies 3G / 3G+, tandis que sa cousine LTE-Advanced, qui répond plus précisément aux exigences de la 4G au sens technique mais dont on parlera sans doute comme d'une 4G+, n'est pas encore déployée.


Mais déjà on pense à l'après-4G LTE / LTE-Advanced, à savoir aux réseaux mobiles 5G qui émergeront sans doute d'ici une dizaine d'années, le temps d'amorter les investissements de la 4G. Une fois de plus, l'Europe veut en être une pionnière ( à défaut de d'être la première à la déployer ) et débloque des moyens en conséquences.


Europe logo pro 


Neelie Kroes, commissaire européenne, annonce une enveloppe de 50 millions d'euros pour les projets de recherche concernant les réseaux mobiles de prochaine génération devant répondre à la difficile problématique de l'accroissement presque exponentiel de la consommation data mobile.


Ce financement doit servir proposer des technologies mobiles 5G d'ici 2020, période durant laquelle le trafic mobile data devrait être 33 fois plus important que celui de 2010 et mobiliser de très nombreuses catégories d'appareils communicants ou le devenant.


Plusieurs projets de recherche ( METIS, 5GNOW, iJOIN... ) sont déjà en place et vont bénéficier de cette manne, tandis que de nombreux industriels (opérateurs, équipementiers) travaillent en collaboration avec les instituts de recherche pour préparer l'arrivée de ces nouveaux réseaux.


Le communiqué de la Commission européenne cite le cas du projet METIS, qui recevra à lui seul 16 millions d'euros de l'enveloppe allouée, et qui travaille sur un concept de réseau distribuant 1000 fois plus de données mobiles par surface que les réseaux actuels, capable de gérer de 10 à 100 fois plus d'appareils connectés, offrant des débits de 10 à 100 fois supérieurs avec un temps de latence encore raccourci et des modes de fonctionnement qui multiplieront par dix l'autonomie des capteurs et systèmes M2M basse consommation. Rendez-vous en 2020.


BYOD : Red Bend Software fait tourner deux Android sur un Samsung Galaxy S III

Red Bend Software teste sur Samsung Galaxy S III la possibilité de faire tourner deux systèmes Android en même temps pour répondre aux besoins de la tendance du BYOD en entreprise.


Avec le succès du BYOD ( Bring Your Own Device ), les entreprises n'imposent plus de terminaux spécifiques à leurs salariés mais elles doivent tenir compte des contraintes sécurisation des données et des usages.


Différentes solutions existent pour tenter de faire cohabiter données personnelles et professionnelles ( et usages perso / pro ) sur un même smartphone. La société Red Bend Software annonce être en train de mener une expérimentation avec Samsung pour proposer un double système Android sur le Samsung Galaxy S III.


Red Bend Software logo


Avec cette solution, le smartphone dispose à bord d'un Android pour un usage personnel et d'un Android pour les besoins professionnels, les deux systèmes fonctionnant indépendamment et de façon cloisonnée, selon le principe des persona (virtualisation mobile).


Le dispositif fonctionne via la solution True de Red Bend qui crée deux téléphones virtuels distincts sur la même base hardware, le tout géré par un hyperviseur qui équilibre les performances des deux systèmes.


Les deux persona à bord du Samsung Galaxy S III tournent de façon indépendante, ce qui permet d'appliquer une sécurisation de l'Android destiné à l'entreprise tout en conservant au salarié la liberté d'utiliser son smartphone pour ses besoins personnels, sans mélange des données et sans que l'employeur ait un contrôle sur les données privées de ce deuxième Android.


Cette solution sera testée auprès d'entreprises à partir du deuxième trimestre 2013 dans des programmes BYOD et fait partie de la stratégie de Samsung pour imposer ses terminaux en entreprise, ce qui constitue l'une de ses priorités cette année.


Par Nabil haibi

Bouygues Telecom en pertes en 2012

L'année 2012, avec l'arrivée de Free Mobile, aura été très difficile pour l'opérateur Bouygues Telecom qui affiche une perte nette de 14 millions d'euros et freine la progression de sa maison-mère.

L'opérateur Bouygues Telecom est l'une des principales victimes de l'arrivée de Free Mobile début 2012 et de la multiplication des forfaits mobiles à bas coût et la condamnation de Free Mobile pour dénigrement à son encontre n'est qu'une maigre consolation par rapport au ralentissement sévère de son activité.

L'opérateur a vu son chiffre d'affaires reculer de 9% en 2012, atteignant 5,2 milliards d'euros et affiche une perte nette de 14 millions d'euros alors qu'il avait généré un bénéfice net de 336 millions d'euros un an auparavant.

logo-bouygues-telecom La filiale jusqu'ici très rentable du groupe Bouygues s'est transformée en 2012 en boulet, même si l'activité globale de la maison-mère a plutôt bien résisté, avec un chiffre d'affaires en progression de 3%, à 33,5 milliards d'euros et un bénéfice net en recul de 41%, de 633 millions d'euros.

Les valeurs sont supérieures aux attentes des analystes, ce qui permet malgré tout au groupe Bouygues de bien progresser en bourse à leur annonce, d'autant plus qu'il anticipe un chiffre d'affaires stable, vers 33,45 milliards d'euros, pour 2013 et qu'il affirme que Bouygues Telecom a limité la casse dans un contexte très difficile en stabilisant sa base à 11,3 millions de clients.

Depuis l'arrivée de Free Mobile, l'opérateur s'est engagé dans une phase de restructuration et de réduction des coûts avec des conséquences lourdes pour la sous-traitance, assorti d'un plan de départs volontaires en interne.

Stéphane Richard / Orange : Apple moins arrogante, peu d'effet wow sur les Lumia

Orange-logo


A l'occasion du salon MWC 2013, Stéphane Richard, PDG d'Orange, a donné son point de vue sur différents thèmes touchant les télécoms, la régulation, la concurrence ou la bataille des OS mobiles.


Sortant un peu de la langue de bois habituelle des exercices de communication journalistique, Stéphane Richard, PDG d'Orange, a donné son avis lors du salon MWC 2013 de Barcelone sur les problématiques en cours dans l'industrie mobile, des OS mobiles aux effets des régulations et de la pression des acteurs américains en Europe.


Il a confirmé un changement d'attitude chez Apple depuis que Tim Cook est aux commandes, avec une approche un peu moins arrogante, peut-être dictée aussi par la pression de la concurrence, ce qui l'oblige à se montrer plus conciliante avec ses partenaires (on se souviendra qu'Apple et Orange ont été les meilleurs amis du monde au lancement de l'iPhone en 2007, avec une exclusivité de disribution qui a tenu plusieurs années).


Dans le même temps, il observe qu'au-delà d'Android et d'iOS, qui dominent largement le marché, il y a beaucoup de candidats pour tenter de devenir la troisième voie ( BlackBerry, Windows Phone, Firefox, Tizen et plusieurs autres ).


Stéphane Richard Orange 


Pour Stéphane Richard, il y a trop de prétendants en lice et tous n'arriveront pas à se faire une place sur le marché. Il espère cependant que l'un d'entre eux parviendra à atteindre une masse critique suffisante pour devenir le troisième OS mobile, ce qui ne pourra qu'être bon pour le fonctionnement du secteur.


Windows Phone de Microsoft a ses chances mais sa route s'annonce tout de même compliquée. Pour le PDG d'Orange, les terminaux Windows Phone ne sont pas encore assez compétitifs par rapport à la concurrence, que ce soit du point de vue du design, des applications embarquées ou du prix.


Les terminaux Lumia de Nokia manqueraient encore de l'effet "wow" qui assureraient des ventes importantes et un effet d'attractivité pour Windows Phone, d'autant plus que les smartphones sont vendues au même prix que les autres smartphones.


Nokia Lumia 520 


En lançant les Lumia 520 et 720, Stephen Elop, CEO de Nokia, tente d'ailleurs directement de conjurer cette problématique du prix et a reconnu que des efforts étaient nécessaires pour amener les smartphones Windows Phone à des prix encore plus bas pour pouvoir concurrencer Android sur l'entrée de gamme.


BlackBerry, qui fait son retour avec la plate-forme BlackBerry 10, n'est pas tellement mieux loti, même s'il dispose tout de même d'une base d'utilisateurs fidèles, ce que n'a pas Nokia.


Dans un autre domaine, Stéphane Richard a fustigé les effets d'une régulation contraignante dans les télécoms en Europe dictée par les régulateurs et qui freineraient les possibilités des opérateurs, qui sont déjà trop nombreux dans la zone pour résister aux pressions des grands groupes américains comme Google ou Facebook et au couple Samsung / Apple dans la téléphonie.


Le discours ne varie pas ( les opérateurs veulent mettre à contribution les groupes américains pour le financement des infrastructures télécom et demandent un assouplissement des régulations ) et Stéphane Richard se dit un peu lassé de répéter ces doléances.


2/27/2013

Numericable : bientôt une offre de rachat total de SFR ?

Rachètera, rachètera pas ? BFMBusiness affirme qu'un projet de rachat de SFR par Numericable en cash est à l'étude, après l'échec du projet de fusion.

Numericable n'aurait pas abandonné l'idée de s'emparer de l'opérateur SFR et discuterait toujours avec le groupe Vivendi de cette opportunité. Et si le projet de fusion initialement envisagé à l'automne n'a pas abouti, c'est une offre de rachat en cash qui serait maintenant à l'étude.

Ne pouvant mettre en place un rassemblement direct des activités, c'est donc l'acquisition de la filiale de Vivendi qui est prévu, avant de passer à la rationalisation des ressources. BFMBusiness souligne que l'offre n'est pas encore finalisée et n'a pas de financement mais qu'elle a été évoquée lors d'un entretien entre les actionnaires de Numericable et le conseil de surveillance de Vivendi.

Cette nouvelle initiative aurait l'avantage de la simplicité et d'éviter les écueils qui ont fait capoter l'idée de la fusion. Pour Vivendi, cela permet de se débarrasser de SFR, qui pèse lourdement sur ses comptes depuis l'arrivée de Free Mobile début 2012 et le chamboulement du marché mobile français.


Beaucoup de contraintes malgré tout
Numericable-logo Petit souci tout de même : si une fusion coûtait déjà cher, un rachat à 100% le sera encore plus. Mais Numericable serait confiant pour les levées de fonds nécessaires, observant que les marchés n'y sont pas forcément hostiles.

Il faudra aussi se mettre d'accord sur la valeur de SFR, estimée à 23 milliards d'euros quand Vivendi en a obtenu la totalité du contrôle en 2011, et qui serait de l'ordre de 10 à 15 milliards d'euros actuellement. Les discussions sur le prix de rachat promettent d'être âpres.

Il reste que cette information de BFMBusiness va à l'encontre des déclarations de Stéphane Roussel, PDG de SFR, qui déclarait il y a un mois tout juste que SFR n'était pas à vendre, et que seule une mutualisation des moyens était envisagée. Par ailleurs, certains actionnaires de Vivendi, dont Vincent Bolloré, ne seraient pas très enclins à céder SFR au prix actuel, alors que l'opérateur traverse une mauvaise passe et a commencé à se réorganiser pour regagner en rentabilité et en valeur.

Au vu des rumeurs qui filtrent régulièrement dans la presse, on dirait bien que, plutôt qu'une véritable proposition en construction, chacun tate le terrain en lançant des hameçons, observant comment réagissent les intéressés mais aussi le gouvernement et les régulateurs.

2/26/2013

Brevets logiciels trop vagues : Microsoft et Oracle pas très chauds pour une réforme

Microsoft-logo


Pendant que Google ou Facebook appellent à une réforme profonde du système des brevets logiciels qui permet à des patent trolls d'attaquer des sociétés sur des bases légères, d'autres, comme Microsoft et Oracle, ne veulent pas que le dispositif, dont ils tirent de substantiels revenus, soit trop modifié.


La multiplication des plaintes pour violation de brevets faisant appel à une propriété intellectuelle portant sur du software mais suffisamment vague pour englober de larges domaines fait les beaux jours des patent trolls ( fermes de brevets ) et des sociétés plus intéressées à les utiliser pour freiner un concurrent que pour protéger leur innovation.


Les plaintes associées à ces patent trolls ont pris une ampleur inédite aux Etats-Unis et plusieurs sociétés ont commencé un lobbyisme assez intense pour obtenir une réforme du système et rééquilibrer la balance en apportant des restrictions sur les possibilités de porter plainte pour violation de brevets.


Google est notamment monté au créneau en affirmant avec force que ces actions judiciaires freinent l'innovation dans l'industrie mobile...avec quelque arrière-pensée puisque son système d'exploitation mobile Android n'a pas été très protégé à la base, ce qui permet à la concurrence de tenter d'exploiter cette faiblesse.


Récemment, Google, Facebook, Zynga et plusieurs autres sociétés ont fait valoir leur point de vue sous forme d'un amicus curiae pour réclamer une réforme des brevets logiciels et obliger à un plus grand ciblage des plaintes.



Réformer, oui...mais pas trop
Microsoft-logo 


Et cela ne fait pas les affaires de ceux qui, sans aller jusqu'au patent troll, s'appuient justement sur cette réglementation pour réclamer des droits de licence, sous la contrainte si nécessaire. Prenant le contre-pied des positions menées par Google, Microsoft et Oracle ont décidé de réunir leurs ressources légales pour mettre en place une riposte conforme à leurs intérêts propres.


Leur grande crainte : que la réforme aille trop loin en posant des contraintes restrictives faisant perdre leur valeur marchande (par les royalties) aux brevets logiciels, qui constituent une partie significative des revenus de ces sociétés.


Tout en reconnaissant la nécessité de corriger certaines dérives et d'y apporter quelques modifications, les deux sociétés ne veulent pas voir cette précieuse manne se déliter et surtout elles ne veulent pas d'un modèle qui rendrait le brevet logiciel sans pouvoir, même si, actuellement, son emprise est telle qu'elle pèse sur l'innovation des start-up qui n'ont souvent pas d'autre chois que ce céder à la menace d'un patent troll, n'ayant pas les moyens de soutenir un long procès.


Après Twitter, Facebook et Apple, Microsoft avoue avoir fait l'objet d'une Cyberattaque

Après Twitter, Facebook et Apple, il faudra ajouter Microsoft à la liste des sociétés ayant fait les frais d'une cyberattaque opérée depuis une faille Java. La firme de Redmond vient d'annoncer avoir découvert le malware dans quelques-unes de ses stations de travail.


Facebook avait annoncé ne pas avoir été la seule grande société à avoir été frappé par la cyberattaque d'envergure liée à une faille zéro day du logiciel Java, sans pour autant révéler de noms.


java-logo


Après Apple, c'est au tour de Microsoft d'annoncer avoir été touché par cette attaque sophistiquée, en faisant directement le lien avec les attaques subies par Facebook et les bureaux de Cupertino.


Ainsi, Matt Thomlinson, directeur de la sécurité chez Microsoft a indiqué que le vecteur d'infection était similaire à celui qui a touché les autres firmes, autrement dit, une faille exploitant la vulnérabilité de type zéro day de Java dans le site d'un développeur d'iOS.


Microsoft a choisi de ne pas dévoiler l'attaque de façon prématurée lors de sa découverte, afin de procéder à la collecte d'informations sur le type d'attaque, mais également afin de mesurer l'ampleur des services touchés.


Selon Matt Thomlinson, seulement quelques postes de travail auraient été touchés chez Microsoft, dont certains dans l'unité Mac Business. L'attaque a aussitôt entrainé une réévaluation des systèmes de sécurité en place et une adaptation immédiate.


Microsoft assure qu'aucune donnée utilisateur n'a été compromise, et que la panne qui frappe actuellement ses services Windows Azure et Xbox Live n'a aucun lien avec l'événement.


Par Nabil Chaibi

2/22/2013

Bouygues Telecom et cloud : webconférence et sauvegardes serveurs à l'honneur

Bouygues Telecom Entreprises étoffe ses solutions cloud avec deux nouveaux modules : Webconférence / Collaboration et Sauvegarde de serveurs.


La branche entreprise de l'opérateur Bouygues Telecom annonce l'ajout de deux nouvelles offres à son panel de solutions cloud, avec toujours des propositions sans engagement, la possibilité d'un essai gratuit, l'absence d'investissement préalable et la gestion via un simple portail Web, tandis que la facturation se fait à l'usage.


Bouygues Telecom Entreprises


Bouygues Telecom Entreprises propose désormais un module WebConférence et Collaboration pour la gestion de réunions en ligne entre salariés de l'entreprise mais aussi avec des collaborateurs ou clients n'ayant pas souscrit au service.


Au-delà des Webconférences, où elle peut contribuer à réduire les coûts de déplacement et les frais associés aux conférences, la solution cloud peut aussi être utilisée dans le cadre du télétravail ou pour de la formation de collaborateurs à distance.


La solution se veut simple d'accès et ergonomique, avec des indicateurs de présence et un simple email pour inviter un client ou un partenaire, évitant des configurations compliquées. La qualité vidéo des échanges s'adapte automatiquement au débit disponible et les webcams sont automatiquement détectées.


Bouygues Telecom Entreprises webconference


La solution Webconférence et Collaboration fonctionne sur environnement Windows et Mac et sera bientôt disponible sur smartphones et tablettes. Elle propose un tarif dégressif en fonction du nombre d'utilisateurs. A titre d'exemple, elle est facturée mensuellement à 8,99 € HT / utilisateur pour 10 à 49 postes.


L'autre solution nouvellement proposée en cloud est la sauvegarde de serveurs pour protéger fichiers, bases de données, messagerie et autres informations de l'entreprise par différents services, comme la déduplication, la compression et le chiffrement, en vue "d'optimiser la bande passante et sécuriser les données ".


La sauvegarde se fait automatiquement depuis les centres de données de Bouygues Telecom en France, avec une tarification dégressive selon le nombre de gigaoctets concernés. Pour 200 Go, le coût mensuel est de 190 € HT.


Bouygues Telecom Entreprises propose également trois nouveaux tarifs pour les sauvegardes de postes de travail, à 10 Go, 50 Go ou 100 Go.


Par Nabil Chaibi

Télécoms : l'excès de marketing social en annule les bénéfices

recrutement réseaux sociaux


Selon une étude Pitney Bowes Software, le secteur télécom investit beaucoup dans le marketing social, au risque de saturer les consommateurs et de leur donner plutôt envie de les quitter.


Le marketing sur les réseaux sociaux reste une discipline relativement récente et qui doit encore trouver ses marques. Comment l'entreprise doit-elle se positionner par rapport aux réseaux sociaux, comment créer un lien durable avec les consommateurs ou sont-ils un canal de communication et de promotion comme les autres sont autant de problématiques en cours de défrichage...avec ses risques d'abus.


En la matière, une étude Pitney Bowes Software note que le secteur télécom est l'un des plus gros investisseurs en matière de marketing social, avec un tiers du budget marketing 2013 qui devrait passer dans le social marketing en moyenne, contre un quart en 2012.


Pitney bowes Software logo 


L'étude suggère que les décideurs dans les entreprises télécom sont très favorables au social marketing, avec des équipes dédiées, des moyens alloués importants et une volonté d'appuyer encore ces efforts. Cependant, la pression marketing exercée sur les consommateurs n'est pas toujours bien ciblée ni adéquate.


L'étude Pitney suggère que les consommateurs attendent des bons de réduction et des informations sur les produits des entreprises alors qu'ils sont abreuvés de newsletters et d'informations corporate qui les intéressent finalement peu. Ces attentes des clients sont pourtant peu prises en compte dans les stratégies de communication.


Si les entreprises se concentrent sur Facebook, qui reste un canal privilégié, elles distribuent leurs ressources sur Twitter ou Google+ mais oublient d'autres canaux comme Youtube, pourtant plus plébiscités par les consommateurs.


Une construction sur le long terme...et en finesse
Pire : pendant que les directeurs marketing interrogés dans l'étude estiment que les campagnes de social marketing présentent des retours intéressants et une bonne efficacité, l'étude révèle que les consommateurs ne sont pas forcément très sensibles à ces efforts de communication.


Un quart seulement utilise les médias sociaux pour suivre l'activité de l'entreprise et si les marques ont du succès dans leur suivi, c'est uniquement du côté des consommateurs qui ont délibérément choisi de les suivre.


Pour les autres, ils sont 40% à se sentir agacés par des messages publicitaires par des sociétés qu'ils ne suivent pas sur les réseaux sociaux et 65% se disent prêts à se détourner d'une marque dont le marketing social les importunerait.


Pour près de 80% des consommateurs interrogés, les réseaux sociaux sont avant tout un moyen de rester en contact avec leurs proches et amis et c'est plutôt par les recommandations d'amis qu'ils peuvent être amenés à s'intéresser à une marque ( 68% ) voire même à réaliser un achat ( 15% ).


Le social marketing est donc un outil à manier avec délicatesse, alors que le secteur télécom (il n'est pas le seul) l'exploite plutôt façon massue, au risque de voir les consommateurs se détourner de stratégies marketing trop agressive et passer à la concurrence, augmentant le taux de churn (migration des abonnés entre opérateurs) au lieu de créer la fidélisation recherchée.


Le gel des embauches chez Foxconn plombe le cours d'Apple

logo_pro_apple


L'annonce du gel des embauches dans les usines de Foxconn a immédiatement été associé à une chute de la demande des produits Apple qui y sont fabriqués, malgré le démenti de l'assembleur, avec un effet négatif sur le cours de la firme de Cupertino.


La confiance dans les perspectives du groupe Apple reste très fragile et les observateurs restent attentifs au moindre signe supposé de défaillance. Aussi, quand Foxconn, principal assembleur des produits du groupe de Cupertino, annonce qu'il gèle les embauches dans ses usines de production, la nouvelle est aussitôt assimilée à une baisse de la demande des produits de l'entreprise américaine.


Et même si l'assembleur apporte un démenti à la suggestion que cette initiative est liée à une demande faible pour l'iPhone 5, cela n'empêche pas le cours d'Apple de dégringoler de 2,4% ( il est repassé sous les 450 dollars ). D'autres pistes sont pourtant avancées pour expliquer ce choix, comme le fait que Foxconn doit faire avec la diversification des fournisseurs d'Apple et la volonté de confier une partie de la production des produits au taiwanais Pegatron.


logo_pro_apple 


Il y a aussi le fait que le taux de retour des ouvriers dans les usines après le nouvel an chinois serait plus important cette année, ce qui n'oblige pas l'assembleur à mener de nouvelles campagnes de recrutement. Cela pourrait s'expliquer par le fait que Foxconn a commencé à améliorer (un peu) les conditions de travail, sous la pression d'Apple, et a récemment augmenté les salaires.


Par ailleurs, Apple n'est pas le seul client de l'assembleur et ce dernier doit aussi faire avec les stratégies d'autres groupes, comme HP qui cherchent également à diversifier leur approvisionnement. On le voit, les raisons sont nombreuses et pas toutes liées au groupe de Cupertino mais les inquiétudes vis à vis de sa stratégie pour maintenir sa croissance et trouver de nouveaux relais rendent les investisseurs frileux.


Garmin : fin d'année 2012 difficile et 2013 plutôt compliqué

La fabricants de systèmes GPS continuent de souffrir de la contraction du marché des appareils autonomes et peinent à trouver des relais de croissance capables de compenser ce recul.


Comme son concurrent TomTom, le fabricant de systèmes GPS Garmin souffre du recul d'année en année du marché des systèmes GPS autonomes qui représentent malgré la principale part de leurs revenus, tandis que les activités alternatives (sport/fitness surtout) ne sont pas encore suffisamment solides pour apporter la compensation nécessaire.


Au dernier trimestre 2012, le groupe a vu son chiffre d'affaires chuter de 16% par rapport à l'année passée, avec un gros creux de l'activité Automotive / Mobile qui a reculé de 25%. Sur l'ensemble, de l'année pourtant, Garmin ne voit son chiffre d'affaires reculer que de 2%, à 2,72 milliards de dollars.


Garmin logo 


La société continue de progresser sur les activités outdoor et fitness mais elles ne pèsent à elles deux que 720 millions de dollars quand la branche Automotive / Mobile, en recul de 6%, compte pour 1,5 milliard de dollars dans le chiffre d'affaires.


Garmin tient donc à peu près la fourchette de CA prévue en début d'année 2012, même si c'est du côté de l'estimation basse. Le CEO de la société s'en contente et annonce maintenir ses ambitions du côté de la première monte dans le secteur automobile.


Mais déjà il anticipe une fourchette de 2,5 à 2,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel pour 2013. Le marché des GPS autonomes va poursuivre sa décroissance rapide tandis que les secteurs alternatifs ne permettront que partiellement d'en limiter la décrue sur l'activité du groupe, ce que les marchés ont sanctionné par une baisse du cours en bourse à l'annonce des résultats.


Par Nabil Chaibi

Bourse : le cours Google à plus de 800 dollars pour la première fois

Le cours de Google a passé pour la première fois la barre des 800 dollars, profitant de perspectives solides sur la recherche en ligne et la mobilité.


Le géant de la recherche profite d'une situation positive depuis plusieurs trimestres, alignant les résultats financiers trimestriels positifs et démontrant sa domination dans la recherche en ligne et la mobilité avec un système Android très largement présent.


Ces jolies perspectives rassurent les investisseurs qui placent d'autant plus en Google leur confiance que d'autres grands groupes sont dans des situations moins favorables, qui peinent à trouver des relais de croissance ou dont la confiance en l'avenir s'effrite.


logo-google 


Le cours, qui avait retrouvé une valeur supérieure à 700 dollars, a atteint plusieurs fois des records ces derniers mois, et vient de franchir pour la première fois de son histoire le cap des 800 dollars. Depuis l'arrivée de Larry Page à la tête du groupe, en remplacement d'Eric Schmidt, passé président du conseil d'administration au printemps 2011, le cours a gagné environ 35% en valeur, faisant mentir les critiques initiales sur les capacités de gestionnaire du co-fondateur de Google.


Cela porte sa valorisation à plus de 260 milliards de dollars. Même les inquiétudes sur la difficile monétisation de la publicité mobile ne suffisent pas à assombrir les perspectives du groupe aux yeux des investisseurs.


Les centaines de millions d'utilisateurs d'appareils Android constituent une masse critique suffisante pour laisser espérer le succès de la stratégie mobile mise en place par Google avec le lancement de la plate-forme mobile.


Du côté de la recherche en ligne, Google reste fermement devant tandis que le rapprochement entre Microsoft et Yahoo n'a pas vraiment changé la donne. Avec Larry Page, le groupe a également fait du ménage dans ses services et s'est lancé dans de nouveaux axes, dont celui des réseaux sociaux avec Google+, venant même marcher sur les terres d'un Facebook très puissant mais qui a connu une passe difficile lors de son introduction en bourse.


Par Nabil Chaibi

Google Store : en projet mais pas vraiment de feu vert

Google ouvrira-t-il ses premiers Google Store cette année aux Etats-Unis ? Le Wall Street Journal suggère que l'idée est étudiée mais n'est pas encore validée.


Le géant Google pourrait-il ouvrir des boutiques Google Store pour vanter les mérites de sa gamme Nexus, des produits mobiles Android et Chrome et pour servir servir de démonstrateurs à ses services et produits innovants, à l'image des Google Glass ?


L'idée présente une certaine logique et le succès de telles boutiques chez les concurrents, Apple Store ou Microsoft Store, conduit naturellement le groupe de Mountain View à s'interroger sur l'intérêt d'une telle démarche.


Cependant, le Wall Street Journal suggère que si ce projet est à l'étude, il n'a pour le moment reçu qu'un intérêt modéré des dirigeants de Google et pourrait ne pas être validé, du moins cette année. Le journal économique rapporte que la question est discutée depuis longtemps, et plus encore depuis que Google domine grâce à Android dans les appareils mobiles.


Google logo pro


Google a d'ailleurs fait un premier pas dans la distribution en proposant ses produits Nexus à la vente directe par Internet, et désormais depuis son portail Google Play, et a plutôt eu du mal à gérer cette activité.


Par ailleurs, Larry Page, CEO de la société, aurait toujours montré un intérêt très relatif vis à vis du développement d'un réseau de boutiques chaque fois que ce sujet a fait l'objet de discussions. Le rachat de Motorola Mobility en 2011 pose aussi un problème, notamment au niveau de la promotion de ses produits dans de tels espaces dédiés, ce qui pourrait mécontenter les partenaires.


Il reste que beaucoup de produits et d'initiatives allant au-delà des appareils mobiles pourraient bénéficier d'une visibilité apportée par un Google Store et que la diversité des possibilités apportées par Android et Chrome OS justifierait à elle seule la création de boutiques cette année...ou plus tard.


Par Nabil Chaibi

2/19/2013

Google : 1 milliard de dollars pour rester le moteur de recherche par défaut sur iOS

logo-google La Saga des meilleurs ennemis Google et Apple devrait continuer cette année, et la firme de Mountain View devrait revoir sa proposition à la hausse cette année pour continuer de s'installer dans iOS.


Concurrents et partenaires, la situation de Google et Apple est pour le moins incongrue. Et au niveau du partenariat, c'est un chèque d'un peu plus d'un milliard de dollars que Google serait prêt à verser à Apple pour que celle-ci continue de proposer Google en tant que moteur de recherche par défaut sur la version iOS de Siri.


En 2009, Google aurait payé la coquette somme de 82 millions de dollars pour ce privilège, une tarification qui s'aligne logiquement sur la part de trafic généré par les dispositifs sous iOS.


Selon l'analyste Scott Devitt, la tarification s'établit " par dispositif", et serait passée de 3,2$ l'année dernière à 3,5$ cette année, ce qui expliquerait l'augmentation importante de la facture globale, en plus du développement du parc iOS dans le monde.


À titre de comparaison, le contrat équivalent qui installe Google par défaut sur les logiciels de la fondation Mozilla ne table que sur un contrat de 400 millions de dollars pour 2014.


Les années passant, Apple a davantage profité d'une augmentation des revenus de la part de Google, principalement par le retrait de Microsoft souhaitant mettre en avant Bing par défaut sur son navigateur Internet Explorer, mais également plus globalement dans ses smartphones et ceux de Nokia ou BlackBerry.


En outre, Apple ne devrait pas se séparer de Google concernant le moteur de recherche. La dernière séparation avec Google, concernant le service Maps, s'est faite dans la douleur et s'est révélée néfaste pour l'image d'Apple.


Mais ce type d'accord pourrait prochainement changer, les revenus générés par les utilisateurs d'iOS à Google ne permettent plus de rentabiliser l'investissement. Un facteur qui, associé à la domination actuelle de Samsung sur le marché des smartphones pourrait encourager la firme de Mountain View à se tourner vers le fabricant coréen.

Brevets : Google porte plainte contre le groupe télécom BT

Google, qui s'est beaucoup exprimé sur les méfaits des plaintes concernant les brevets dans le secteur telecom ces derniers trimestres, engage une procédure judiciaire pour violation de brevets contre le groupe télécom britannique BT.


La guerre des brevets dans l'industrie mobile est néfaste pour l'innovation et réduit les possibilités de choix pour l'utilisateur final. C'est le message que fait passer Google depuis plusieurs semestres pour stigmatiser l'escalade des plaintes pour violation de brevets, plus souvent utilisées pour freiner la concurrence plutôt que pour préserver l'innovation en question.


Mais parfois, on n'a guère le choix. C'est le deuxième message de Google, cette fois pour justifier une procédure judiciaire que le géant de la recherche vient d'engager contre le groupe télécom britannique BT.


Plutôt qu'une offensive, il s'agit d'une riposte après que ce même BT a porté plainte il y a un peu plus d'un an contre Google aux Etats-Unis pour la violation de six brevets portant sur diverses technologies, de la cartographie à la publicité en passant par Android.



BT, nourrisseur de patent trolls ?
Ce sont donc quatre brevets qui sont mis en avant par le groupe de Mountain View dans une plainte déposée aux Etats-Unis et avec l'accusation que BT nourrit en douce les fermes de brevets, ou patent trolls, par des transferts de brevets pour qu'elles attaquent Google en leur nom propre.


C'est une première pour Google que d'attaquer en son nom propre, et alors que le groupe a régulièrement critiqué les concurrents s'adonnant à cette pratique, les accusant d'utiliser des brevets de faible valeur dans le seul but de freiner d'autres acteurs gênants.


Le groupe américain a cependant lui-même été critiqué pour un double langage qui le conduit à laisser courir les plaintes déposées par sa récente acquisition Motorola Mobility et pour ne pas avoir pris position sur la question épineuse des brevets FRAND, utilisés dans les standards mobiles, au contraire d'autres grands groupes comme Apple ou Microsoft.


Plus largement, la plainte déposée remet en lumière les dysfonctionnements d'un système qui permet à des sociétés de ne vivre que des droits de licence de portefeuilles de brevets, sans rien produire en retour, en attaquant les sociétés créatrices de valeur, en leur nom ou indirectement pour le compte d'autres entreprises.


Par Nabil Chaibi

2/15/2013

Marvell : Carnegie Mellon demande le triplement de l'amende de 1,17 milliard de dollars. Par Nabil Chaibi

Marvell logo

Comme attendu, l'Université Carnegie Mellon demande le triplement de l'amende de 1 milliard de dollars contre le fondeur Marvell Technologies pour la violation volontaire de ses technologies.

Les derniers jours de 2012 ont sonné comme un coup de massue pour le fondeur Marvell Technologies, reconnu coupable de l'exploitation de technologies brevetées par l'Université Carnegie Mellon et intégrées dans des familles de composants écoulés à plusieurs milliards d'exemplaires.

L'industriel a été condamné fin décembre 2012 à 1,17 milliard de dollars d'amende, ce qui n'est pas sans rappeler le procès en Californie de juillet 2012 qui a opposé Apple à Samsung et s'est terminé par une amende d'un montant comparable prononcée contre le groupe coréen.

Et puisque le verdict tend à démontrer que Marvell a sciemment exploité ces brevets et ses technologies sans autorisation, l'Université demande logiquement à faire appliquer un triplement des dommages, ainsi qu'une pénalité de 321 millions de dollars.

Marvell logo

La juge a jusqu'au mois de mai pour décider du montant final de l'amende, qui peut être aggravé dans des proportions moins sévères qu'un triplement des dommages. Carnegie Mellon a également déposé un recours contre Marvell pour l'empêcher de continuer à exploiter ses technologies sans autorisation et s'inquiète de l'absence de prise de dispositions du fondeur pour préparer le versement de l'amende.

Apple avait également demandé le triplement de la sanction contre Samsung mais n'a pu démontrer une volonté manifeste de ce dernier d'utiliser illégalement ses brevets. La requête a donc été rejetée. Triplée, la sanction déjà lourde prononcée contre Marvell pourrait l'obliger à revoir sa structure financière pour en supporter le coût.


Yahoo : Marissa Mayer peu satisfaite du partenariat avec Microsoft. Par Nabil Chaibi

logo-yahoo

Faute d'avoir pu racheter Yahoo en 2008, Microsoft a mis en place un partenariat sur la recherche en 2009. Marissa Mayer, CEO de Yahoo, estime qu'il n'apporte autant de valeur que prévu.

Après les tribulations d'une tentative d'acquisition qui a tourné court en 2008, Microsoft a choisi de se rapprocher du groupe Yahoo en développant en 2009 (actif depuis 2010) un partenariat étroit autour de la recherche et de la publicité en ligne, plaçant son moteur Bing au coeur de ce rapprochement et conduisant Yahoo à abandonner ses propres efforts en la matière.

L'accord est censé fonctionner sur dix ans mais déjà Marissa Mayer, CEO de Yahoo depuis l'été 2012, suggère qu'il n'apporte pas totalement la valeur promise en termes de parts de marché et d'augmentation des revenus.

Marissa-Mayer

Yahoo, en phase de réorganisation, cherche les moyens d'améliorer la monétisation de ses ressources, notamment en étant plus présent dans la sphère mobile via des applications bientôt lancées dont la CEO espère qu'elles feront partie des quelques logiciels indispensables sur smartphones et tablettes.

Lors d'une conférence, elle a souligné que l'objectif de cet accord avec Microsoft était d'accroître collectivement leur présence sur le Web pour mieux résister à la concurrence ( de Google, surtout ) et pas seulement de partager des ressources.

" Nous devons travailler à améliorer notre monétisation parce que nous savons que c'est possible et que nous avons vu d'autres concurrents démontrer à quel point cela peut bien fonctionner
", a-t-elle indiqué. Or deux ans après le début du partenariat, Google possède toujours 66,7% de part de marché dans la recherche en ligne, contre 16,3% pour Microsoft et 12,2% pour Yahoo.
Avant l'accord, les parts de marché étaient inverses, avec 12% pour Microsoft et 16% pour Yahoo. Depuis, il est vrai que Yahoo a été confronté à une valse de ses dirigeants qui n'a pas permis de développer une stratégie cohérente dans la durée, tandis que son chiffre d'affaires annuel a stagné à 5 milliards de dollars.

L'arrivée de Marissa Mayer aux commandes porte aussi l'espoir d'un projet à long terme capable de redresser l'activité de Yahoo, espoir marqué par une hausse de 30% du cours de Yahoo depuis son arrivée, même si une partie de cette progression vient du rachat d'actions permis par la réduction de sa participation dans le groupe chinois Alibaba que n'avait pas voulu céder l'ex-CEO Carol Bartz.