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2/03/2013

Le stylet à l'honneur : Samsung s'empare de 5% de Wacom. Par Nabil Chaibi

Le stylet, presque oublié depuis 2007, a fait un retour en fanfare avec Samsung et sa famille Galaxy Note. En prenant une participation dans Wacom, le groupe coréen signale sans doute une tendance plus lourde.

Si les PDA/PDAPhones ne se concevaient quasiment pas sans stylet, les smartphones ont mis plus de temps à les accepter. Mais avec l'augmentation de la taille des écrans, le stylet a aussi fini par trouver sa place.

Et puis est arrivé en 2007 l'iPhone qui a fait le choix d'un écran tactile non pas résistif comme la plupart des modèles d'alors, mas capacitif, se maniant essentiellement avec le doigt. Depuis, les écrans capacitifs se sont multipliés et le stylet, emblème des organiseurs numériques, s'est raréfié jusqu'à presque disparaître en dehors d'appareils spécifiques.

Début 2011, HTC a lancé sa première tablette tactile, la HTC Flyer, en essayant de la différencier dans le flot des produits concurrents par un élément spécifique : un stylet et une technologie HTC Scribe pour l'exploiter.

  

Samsung Galaxy Note 10.1 au salon MWC 2012
Quelques mois plus tard, Samsung dévoilait le smartphones Galaxy Note avec un grand écran 5,5" et...un stylet associé à une technologie S Pen. Le smartphone/tablette a été plutôt bien accueilli par le public, s'écoulant à plusieurs millions d'exemplaires et initiant une famille de produits Galaxy Note étendue à une tablette Galaxy Note 10.1 puis un smartphone Galaxy Note II, et en attendant une éventuelle tablette Galaxy Note 8.0.

Le stylet a donc retrouvé une seconde jeunesse et recommence à être présent chez d'autres marques. Chez Samsung, il semble être là pour durer, au point que le groupe coréen a pris une participation de 5% dans le spécialiste des tablettes graphiques Wacom.

Cela représente un peu moins de 60 millions de dollars et ne permet pas de prendre le contrôle de la société mais cela permet sans doute à Samsung de suivre les évolutions de la technologie, voire de les orienter pour leur donner aussi des applications en mobilité.

On peut donc imaginer que Samsung continuera à alimenter régulièrement le marché en produits mobiles utilisant un stylet et exploitant les technologies de Wacom, qui revendique 85% de part de marché dans l'équipement de systèmes pour tablettes.



Complément d'information  Après la conférence de presse organisée lundi, la visite du stand Samsung permet d'en savoir plus sur les terminaux annoncés, avec en bonne place le Samsung Soul et le modèle G810 sous Symbian OS et avec récepteur GPS.

Par Nabil Chaibi


Nokia : petit retour à la rentabilité fin 2012. Par Nabil Chaibi

Après plusieurs trimestres de restructuration et de recherche de réduction des coûts, Nokia revient légèrement dans le vert au dernier trimestre 2012 grâce en partie à des ventes encourageantes de smartphones Lumia.

Nokia l'avait pré-annoncé dès le début janvier : les résultats financiers du dernier trimestre 2012 sont meilleurs que prévus et permettent même au fabricant de revenir à l'équilibre et de dégager un léger bénéfice.

Les efforts de restructuration pour alléger sa structure, entre cession des activités non stratégiques et licenciements, rééquilibrent la société, même si c'est au prix d'une sévère contraction de son activité. Le fabricant annonce ainsi un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros pour la fin de l'année 2012, en recul de 20% sur un an mais en progression de 11% par rapport au troisième trimestre 2012.

Là où il annonçait une perte opérationnelle de presque 1 milliard d'euros à la même période l'an dernier, il affiche fin 2012 un bénéfice opérationnel de 439 millions d'euros et un gain par action de 0,05 cent ( soit 255 millions d'euros ), contre un perte de 0,29 cent il y a un an.



Sur l'ensemble de l'année 2012, le chiffre d'affaires s'établit à 30,2 milliards d'euros, en recul de 22% par rapport à 2011, tandis que la perte opérationnelle s'est creusée à  2,3 milliards d'euros.

La réserve de cash du groupe reste à plus de 4 milliards d'euros, même si elle a reculé de plus de 20% par rapport à l'année dernière.

La branche Mobiles & Services a généré des ventes de 3,9 milliards d'euros ( -36% sur un an ), avec 86,3 millions de terminaux mobiles écoulés, dont 6,6 millions de smartphones au sein desquels il faut compter 4,4 millions de smartphones Lumia. Un résultat qui aurait pu être encore meilleur sans des contraintes de production limitant les volumes de Nokia Lumia 920.

L'activité télécom avec Nokia Siemens Networks a quant été positive au dernier trimestre 2012, avec des ventes en progression de 5% et représentant presque 4 milliards d'euros.

A noter que Nokia a décidé de de ne pas verser de dividendes (une première dans l'historique de la société) afin de consolider sa position financière, aidé par ce retour à la rentabilité.

Par Nabil Chaibi


2/02/2013

Facebook annonce ses résultats financiers. Par Nabil Chaibi



 Facebook communique ses derniers résultats financiers.

Facebook, qui a récemment dépassé le milliard de membres enregistrés, vient en effet de publier ses résultats financiers relatifs au quatrième trimestre de l’année 2012.

Au cours des trois mois, le chiffre d’affaires du réseau social a affiché une progression de 40 % par rapport à la même période de l’année 2011 grâce à une nette amélioration des rémunérations publicitaires mobiles et atteint 1,53 milliard de dollars, alors que le marché attendait 1,33 milliard d’euros. 23 % des revenus ont en effet été générés par le trafic mobile, contre 14 % au cours du troisième trimestre 2012.

Parallèlement, le résultat net de l’entreprise a reculé de 79 %, s’élevant à 64 millions de dollars contre 302 millions il y a un an. Cela s’explique par la rémunération en actions des dirigeants suite à l’entrée en Bourse en mai 2012, qui s’est chiffrée à plus d’un milliard de dollars.

Il faut également souligner les investissements à hauteur de 1,6 milliard de dollars qui étaient nécessaires à l’amélioration du site pour permettre la diffusion des publicités dans un format adapté aux terminaux mobiles, sachant que plus de la moitié des connexions s’effectuent depuis une application mobile. 680 millions des 1,06 milliard de membres sont des utilisateurs mobiles. 157 millions ne se connectent même jamais depuis un ordinateur. Côté investissements, on peut aussi évoquer le développement de nouvelles fonctionnalités telles que le moteur de recherche interne Graph Search.



Jugés " de bonne facture " par les analystes, les chiffres ont rassuré les investisseurs. Le titre Facebook a ainsi progressé de 0,6 % dans les échanges après-Bourse.

Par Nabil Chaibi


Résultats financiers : Apple déçoit à cause de son iPhone moins populaire. Par Nabil Chaibi



Apple vient de publier des résultats financiers qui sont relativement bons mais que le marché juge décevants.

Ce mercredi, la firme à la pomme a en effet livré ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2012-2013.

Il est question d’un chiffre d’affaires de 54,5 milliards de dollars et d’un bénéfice net de 13,07 milliards de dollars, alors que le marché attendait 54,73 milliards et 13,81 milliards respectivement.

Ce décalage entre chiffres publiés et prévisions vient du fait que les analystes prévoyaient des ventes de smartphones plus importantes. 47,8 millions d’iPhone ont été écoulés, alors qu’ils espéraient 50 millions. Le volume de tablettes tactiles iPad, qui s’élève quant à lui à 22,9 millions, s’avère en revanche conforme aux prévisions

C’est suffisant pour décevoir le marché qui a été habitué à des étincelles du côté de Cupertino et pour faire chuter le titre Apple de plus de 10 % dans les échanges après-Bourse. Il faut dire aussi que l’iPhone représente à lui seul la moitié des revenus de la firme à la pomme. Avec moins de 480 dollars, l’action d’Apple a reculé d’environ 30 %, si l’on compare à la valeur record enregistrée en septembre 2012.


L'iPhone 5 dévoilé fin 2012 par Apple

Voilà pourquoi les analystes affichent une certaine prudence, craignant une croissance freinée par la perte de popularité du smartphone Apple et attendant de voir la stratégie optée sur les dix-huit mois à venir par l’actuel PDG Tim Cooks pour inverser la tendance.

Il faut dire aussi qu’Apple ne sort qu’un seul smartphone par an contre des dizaines pour son principal concurrent Samsung – et désormais numéro un mondial, après lui avoir chipé la place – et qu’il donne en ce moment une impression de stagnation, après avoir été pendant quelques temps un exemple pour le reste du secteur. Le géant de Cupertino ne manque pas de ressources s'il souhaite agir, avec une trésorerie de 137,1 milliards de dollars.

Sans compter que le segment des smartphones haut de gamme, sur lequel le géant américain s’est positionné, semble arriver à saturation chez nous. En témoigne la multiplication des modèles plus abordables qui inondent le marché ces derniers temps. D'où les nombreuses rumeurs d'un iPhone low-cost, qui cilberait notamment les marchés émergents et leur fort potentiel de croissance.

Par Nabil Chaibi


Dumping chinois dans les télécoms : bras de fer entre Europe et Chine. Par Nabil Chaibi



Selon le Financial Times, des commissaires européens demanderaient un accès plus large au marché chinois pour les équipementiers télécoms occidentaux en échange de l'abandon des investigations sur des pratiques de dumping des équipementiers chinois en Europe.

Si les équipementiers télécoms chinois ont pris une place de choix sur le marché européen en quelques années seulement, c'est peut-être en raison de pratiques de dumping leur permettant de casser les prix grâce au soutien des lignes de crédit fournies par des banques chinoises et derrière, avec l'appui du gouvernement chinois.

C'est du moins l'hypothèse qui a conduit Bruxelles à mener une investigation sur ces questions et ce alors même qu'aucune entreprise n'a officiellement déposé de requêtes (en fait, si, mais elles ont été retirées entre-temps), l'obligeant à agir de son propre chef.

Et il semble bien que la Commission européenne ait trouvé suffisamment d'éléments pour lancer une procédure contre les équipementiers, principalement représentés par Huawei et ZTE. Problème, une attaque frontale est extrêmement délicate à mener et pourrait entraîner un effet domino aux répercussions douloureuses à un moment où l'Europe n'est pas au mieux de sa forme et où le secteur télécom n'a pas spécialement besoin d'être plus chahuté qu'il ne l'est déjà.


Un arrangement pour éviter le déclenchement d'une plainte


Le Financial Times
rapporte que les représentants européens chercheraient à négocier avec leurs homologues chinois une solution intermédiaire : ne pas lancer la procédure pour dumping en échange d'un engagement à une plus grande ouverture du marché chinois aux entreprises télécoms européennes et d'une réévaluation à la hausse (de 30%) des prix des équipements télécoms chinois à l'export, ce qui les replaceraient sur des grilles de prix plus conformes à la réalité du marché.
Le journal économique suggère que les diplomates chinois ont été choqués par cette requête, estimant qu'elle est déraisonnable et peut-être même illégale. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu vendredi mais les discussions s'annoncent tendues.

La Chine est en position de force et se laissera peu impressionner, même si elle a aussi besoin d'écouler ses produits en Europe pour faire tourner son économie et alimenter sa croissance. De son côté, Bruxelles peut s'appuyer plusieurs menaces de plainte, le secteur des panneaux solaires fait aussi l'objet d'une procédure pour dumping.

Par Nabil Chaibi


Apple toujours premier sur le marché des tablettes. Par Nabil Chaibi



Alors qu'Android occupe 70% des parts de marché dans les smartphones, le marché des tablettes fait la part belle à Apple. Ainsi, malgré des résultats légèrement en baisse, Cupertino domine encore le secteur.

La fin d'année 2012 aura été celle des records pour le marché des tablettes numériques, avec des ventes internationales estimées à 52,2 millions d'unités.

Et c'est l'iPad d'Apple qui se sera largement imposé une fois de plus, avec 43,6% de part de marché sur le dernier trimestre 2012. Samsung et Amazon occupent respectivement les secondes et troisièmes places du classement et pour autant, leur part de marché combinée ne dépasse pas celle d'Apple.

Les dernières estimations d'IDC font état d'une progression de 75,3% du marché de la tablette d'année en année, avec une augmentation de 74,3% entre le troisième et le quatrième trimestre 2012. Un marché qui se porte plutôt bien et qui a largement profité des fêtes pour démontrer son potentiel.

IDC rapporte qu'Apple aurait ainsi écoulé 22,9 millions de tablettes fin 2012, un succès permi par l'article phare de cette fin d'année : l'iPad mini ainsi que la sortie idéalement calculée de la quatrième génération d'iPad.

De son côté Samsung aura profité d'une progression record de 263% par rapport à l'année précédente, en écoulant 8 millions de tablettes sous Android et Windows 8 durant le dernier trimestre.

IDC tablettes

Amazon de son côté aurait vendu quelque 6 millions de ses Kindle ( toutes déclinaisons confondues ) au quatrième trimestre, soit une progression annuelle de 26,6%. Une progression somme toute limitée selon les analystes par l'exclusivité d'Android sur les supports proposés par la firme.

La quatrième place du classement revient à Asus, qui malgré le support de Google pour le Nexus 7 n'aura pas réellement profité de la fin d'année pour faire son chiffre et enregistre même un recul de part de marché.

En cinquième position, Barnes & Noble aurait expédié environ 1 million de ses tablettes, pour une progression évaluée à 1,9%.

Grand perdant, Microsoft accuse un bilan plus mitigé sur le marché avec seulement 900000 surfaces RT écoulées. Un succès en demi-teinte expliqué en partie par une sortie tardive et un réseau de distribution peu étendu au départ.

Si Apple sort grand gagnant en 2012 sur le marché de la tablette, cette année pourrait marquer un véritable tournant de par la multiplication des dispositifs intermédiaires assimilés à des smartphones XL ou tablettes compactes, mais aussi par la multiplication des acteurs à venir, les diverses plateformes proposées par les fondeurs au CES annonçant une plus grande variété de dispositifs à venir.

Par Nabil Chaibi


Samsung Display : 300 millions d'écrans OLED produits depuis 2007. Par Nabil Chaibi

Samsung Display a passé le cap des 300 millions d'écrans OLED produits depuis les débuts de l'activité en 2007, avec un rythme qui se cesse de s'accélérer grâce aux smartphones et tablettes.

La technologie d'affichage OLED est une chasse gardée de Samsung Display et un axe stratégique pour le groupe coréen Samsung Electronics qui a décidé de concentrer ses moyens dessus pour accélérer son adoption vis à vis des affichages LCD, encore largement présents.

Avec des écrans AMOLED qui servent d'éléments différenciants dans ses produits mobiles, Samsung trouve naturellement des débouchés en tant que principal pourvoyeur au monde smartphones, ce qui permet d'accroître les volumes produits.

Samsung Display annonce ainsi avoir franchi la barre des 300 millions d'écrans OLED produits depuis le passage à une production de masse en 2007, représentant une moyenne de 470 000 affichages OLED sortant des chaînes chaque jour, ou encore 5,4 écrans chaque seconde.

 Longtemps dans l'ombre du LCD du fait de son coût et de certaines limitations techniques, la technologie OLED commence à s'implanter fermement sur le marché. Et s'il aura fallu quatre ans et demi pour produire les premiers 100 millions d'écrans OLED, le passage de 100 à 200 millions d'unités aura demandé 11 mois, tandis que celui de 200 millions à 300 millions d'écrans n'a pris que sept mois.

Ces 300 millions d'écrans OLED produits représentent en fait la quasi-totalité de la production mondiale d'écrans OLED, Samsung Display étant pour ainsi dire l'unique fournisseur de ce type d'écran avec 98% de part de marché.

La société entend continuer d'améliorer les propriétés de ses écrans OLED, notamment sur le rendu des couleurs, et proposer des innovations comme des affichages transparents et flexibles, ou des changements de substrats rendant les écrans incassables.

Par Nabil Chaibi

Routeurs : Belkin rachète Linksys au groupe Cisco. Par Nabil Chaibi



La marque Linksys de routeurs grand public de Cisco va être rachetée par la société Belkin pour renforcer sa position sur le secteur.

L'équipementier réseau Cisco étant en phase de réorganisation et se débarrassant de ses activités grand public pour se concentrer sur un marché professionnel moins volatile, l'avenir de sa marque de routeurs grand public Linksys était en suspens.

Après l'arrêt de la commercialisation des caméscopes Flip ou la réintégration de la téléprésence grand public umi dans ses activités professionnelles, la branche Linksys ne semblait pas devoir échapper à cette mutation et la rumeur d'un repreneur avait repris en décembre 2012.

La cession de Linksys est désormais concrétisée et ce n'est autre que la société Belkin, autre spécialiste des équipements réseau, qui annonce en prendre le contrôle pour renforcer sa présence sur le segment des routeurs et équipements réseau grand public.



La marque, bien connue du public, sera d'ailleurs maintenue, ainsi que son support. Belkin évoque la complémentarité des activités de Linksys avec les siennes et le renforcement que ce rapprochement va produire, lui permetttant de capter 30% du marché US des équipements réseau grand public.

Cette acquistion est aussi un moyen de dépasser ce seul horizon et de profiter de l'intérêt du public pour les appareils mobiles ( smartphones et tablettes ) et la domotique. Elle devrait également apporter un levier pour le marché de l'équipement pour la petite entreprise.

Le montant de la transaction et les termes du contrat n'ont pas été rendus publics. Bloomberg
suggérait que l'acquisition se fait pour une valeur significativement inférieure aux 500 millions de dollars qu'avait versés Cisco en 2003.
Par Nabil Chaibi


Samsung, champion des smartphones, prudent pour 2013. Par Nabil Chaibi

Tout en ayant terminé l'année 2012 en beauté et en régnant largement sur le segment des smartphones, Samsung avertit que l'année en cours pourrait se révéler plus compliquée pour sa rentabilité.

Le groupe coréen Samsung a volé de record en record ces derniers trimestres grâce à des ventes de téléphones portables, et particulièrement de smartphones, en forte croissance, confirmant son rôle de leader mondial et mettant de la distance avec ses concurrents, à commencer par Apple.

Le fabricant est parvenu à maintenir un solide niveau de croissance sur le dernier trimestre 2012, faisant progresser son chiffre d'affaires de 18% et son bénéfice opérationnel de 88% sur un an, avec une branche mobile dont les ventes ont progressé de près de 60% par rapport à l'an dernier, en partie grâce à ses modèles phares Galaxy S III et Galaxy Note II qui se vendent très bien tout en étant positionné en haut de gamme.

Au milieu de cette euphorie des résultats financiers, Samsung a pourtant jeté froid chez les analystes en prévenant que cette période dorée de forte croissance pourrait s'achever bientôt. Les marchés établis approchent de leur phase de saturation, ce qui va ralentir les ventes des smartphones les plus lucratifs et imposer des guerres de prix avec un impact négatif sur les marges et la rentabilité.



L'arrivée d'un iPhone low cost cette année pourrait également créer une nouvelle pression de concurrence sur de nouveaux segments, si l'aura de la dénomination iPhone et de l'image de marque d'Apple se propage sur de nouveaux segments.

Le moteur de croissance du groupe coréen étant sa division mobile, sa progression devrait donc ralentir, et ce dès le premier trimestre 2013, en y ajoutant un effet cyclique annuel après les fêtes de fin d'année. L'entreprise ne donne d'ailleurs pas d'indications sur son niveau d'investissement pour 2013, contrairement à ses habitudes, affirmant privilégier une certaine souplesse en fonction de l'évolution du marché.

Malgré tout, Samsung, en disposant de gammes couvrant tous les segments du marché, devrait rester très solide, même sur le premier trimestre de l'année. Selon le Financial Times, certains analystes voient dans cette prudence affichée la préparation d'un recul de son bénéfice opérationnel au premier trimestre qui trouverait une origine dans la chute des commandes de composants de la part d'Apple, en phase d'ajustement de sa demande face aux ventes d'iPhone 5.

Cette prudence n'est pas du goût des investisseurs, ce qui a conduit à un recul du cours en bourse d'environ 2%. Ils ne sont pas plus tendres avec Apple qui, malgré des résultats record, a vu son cours plonger de 12% et tomber vers les 450-460 dollars.

Par Nabil Chaibi

Microsoft : résultats corrects en fin d'année mais pas de magie Windows 8. Par Nabil Chaibi



Microsoft a dévoilé les résultats financiers de son deuxième trimestre fiscal 2013, correspondant à la fin d'année 2012, en progression mais sans étincelle, malgré l'introduction de Windows 8 et Windows Phone 8.

Le groupe Microsoft a connu une fin d'année animée avec le lancement coup sur coup de Windows 8 / Windows RT le 26 octobre 2012, avec en point d'orgue la commercialisation des tablettes Surface, et de Windows Phone 8 le 29 octobre.

Pour autant, les chiffres présentés dans son bilan financier du deuxième trimestre fiscal 2013 ( qui correspond à la période du dernier trimestre 2012 ) révèlent peu ces événements pourtant importants pour la société.

Elle annonce ainsi un chiffre d'affaires de 21,5 milliards de dollars, en progression de 3% sur un an, avec un bénéfice opérationnel de 7,7 milliards de dollars ( - 3% ) et un bénéfice net de 6,4 milliards de dollars ( - 3,7% ).

La branche Windows a bien progressé de 24%, représentant des ventes de 5,9 milliards de dollars grâce aux 60 millions de copies de Windows 8 déjà écoulées, de même que l'activité serveurs qui gagne 9% sur un an.

 

En revanche, la partie Office perd 10%, tandis que les services en ligne et la division Xbox voient leurs revenus reculer chacun de 11%. Au final, les investisseurs sont relativement peu impressionnés, les ventes de Windows 8 restant surtout cantonnées aux pré-ventes aux fabricants et pas encore réellement aux consommateurs, et alors que Windows Phone 8 a encore tout à prouver, malgré un renforcement de sa position sur certains marchés.

Microsoft n'a toujours rien dit des ventes de ses tablettes Surface ni des volumes générés par les ventes de smartphones Windows Phone, pas plus que le groupe n'a donné d'orientation pour le trimestre en cours.

Par Nabil Chaibi