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2/03/2013

Philips quitte l'éléctronique grand public. Par Nabil Chaibi

C'est un géant de l'électronique grand public qui tire sa révérence : Philips vient de revendre ses actifs à la société Funai Electric Co.

Philips vient d'annoncer la vente de ses départements audio, vidéo, multimédia et accessoire à la société japonaise Funai pour 201 millions de dollars.

Le géant de l'électronique suit ainsi la route de Cisco, jugeant le marché trop instable et peu enclin à une reprise potentielle. La société néerlandaise âgée de 80 ans à qui l'ont doit partiellement la création du DVD et du Blu-Ray aura fait principalement sa renommée avec la radio, puis dans les années 1980 ce sont les téléviseurs qui auront permis à Philips de gagner en puissance.

Malheureusement, la société n'aura pas franchi le cap d'Internet et des nouveaux médias, laissant le champ libre à Samsung, Apple, LG, ou encore Sony. Avec une concurrence très agressive et une diversification des supports média, Philips n'aura pas tenu le choc et a même accusé une perte record au premier trimestre 2011 : 483 millions de dollars.



Le directeur général de Philips, Frans van Houten avoue un échec lié à l'incapacité du groupe à s'adapter à un marché en mutation : « Depuis l'apparition du divertissement en ligne, les gens n'achètent plus de lecteur Blu-Ray ni de DVD.
»
La vente des départements cités n'est pour autant pas signe de l'arrêt définitif des activités du groupe puisque Philips devrait se concentrer sur les équipements médicaux et l'éclairage. En outre, le transfert du département vidéo de Philips devrait se faire progressivement jusqu'en 2017, et des téléviseurs et autres appareils multimédias devraient sortir entre temps avec la griffe de la marque.

Par Nabil Chaibi


Le stylet à l'honneur : Samsung s'empare de 5% de Wacom. Par Nabil Chaibi

Le stylet, presque oublié depuis 2007, a fait un retour en fanfare avec Samsung et sa famille Galaxy Note. En prenant une participation dans Wacom, le groupe coréen signale sans doute une tendance plus lourde.

Si les PDA/PDAPhones ne se concevaient quasiment pas sans stylet, les smartphones ont mis plus de temps à les accepter. Mais avec l'augmentation de la taille des écrans, le stylet a aussi fini par trouver sa place.

Et puis est arrivé en 2007 l'iPhone qui a fait le choix d'un écran tactile non pas résistif comme la plupart des modèles d'alors, mas capacitif, se maniant essentiellement avec le doigt. Depuis, les écrans capacitifs se sont multipliés et le stylet, emblème des organiseurs numériques, s'est raréfié jusqu'à presque disparaître en dehors d'appareils spécifiques.

Début 2011, HTC a lancé sa première tablette tactile, la HTC Flyer, en essayant de la différencier dans le flot des produits concurrents par un élément spécifique : un stylet et une technologie HTC Scribe pour l'exploiter.

  

Samsung Galaxy Note 10.1 au salon MWC 2012
Quelques mois plus tard, Samsung dévoilait le smartphones Galaxy Note avec un grand écran 5,5" et...un stylet associé à une technologie S Pen. Le smartphone/tablette a été plutôt bien accueilli par le public, s'écoulant à plusieurs millions d'exemplaires et initiant une famille de produits Galaxy Note étendue à une tablette Galaxy Note 10.1 puis un smartphone Galaxy Note II, et en attendant une éventuelle tablette Galaxy Note 8.0.

Le stylet a donc retrouvé une seconde jeunesse et recommence à être présent chez d'autres marques. Chez Samsung, il semble être là pour durer, au point que le groupe coréen a pris une participation de 5% dans le spécialiste des tablettes graphiques Wacom.

Cela représente un peu moins de 60 millions de dollars et ne permet pas de prendre le contrôle de la société mais cela permet sans doute à Samsung de suivre les évolutions de la technologie, voire de les orienter pour leur donner aussi des applications en mobilité.

On peut donc imaginer que Samsung continuera à alimenter régulièrement le marché en produits mobiles utilisant un stylet et exploitant les technologies de Wacom, qui revendique 85% de part de marché dans l'équipement de systèmes pour tablettes.



Complément d'information  Après la conférence de presse organisée lundi, la visite du stand Samsung permet d'en savoir plus sur les terminaux annoncés, avec en bonne place le Samsung Soul et le modèle G810 sous Symbian OS et avec récepteur GPS.

Par Nabil Chaibi


Nokia : petit retour à la rentabilité fin 2012. Par Nabil Chaibi

Après plusieurs trimestres de restructuration et de recherche de réduction des coûts, Nokia revient légèrement dans le vert au dernier trimestre 2012 grâce en partie à des ventes encourageantes de smartphones Lumia.

Nokia l'avait pré-annoncé dès le début janvier : les résultats financiers du dernier trimestre 2012 sont meilleurs que prévus et permettent même au fabricant de revenir à l'équilibre et de dégager un léger bénéfice.

Les efforts de restructuration pour alléger sa structure, entre cession des activités non stratégiques et licenciements, rééquilibrent la société, même si c'est au prix d'une sévère contraction de son activité. Le fabricant annonce ainsi un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros pour la fin de l'année 2012, en recul de 20% sur un an mais en progression de 11% par rapport au troisième trimestre 2012.

Là où il annonçait une perte opérationnelle de presque 1 milliard d'euros à la même période l'an dernier, il affiche fin 2012 un bénéfice opérationnel de 439 millions d'euros et un gain par action de 0,05 cent ( soit 255 millions d'euros ), contre un perte de 0,29 cent il y a un an.



Sur l'ensemble de l'année 2012, le chiffre d'affaires s'établit à 30,2 milliards d'euros, en recul de 22% par rapport à 2011, tandis que la perte opérationnelle s'est creusée à  2,3 milliards d'euros.

La réserve de cash du groupe reste à plus de 4 milliards d'euros, même si elle a reculé de plus de 20% par rapport à l'année dernière.

La branche Mobiles & Services a généré des ventes de 3,9 milliards d'euros ( -36% sur un an ), avec 86,3 millions de terminaux mobiles écoulés, dont 6,6 millions de smartphones au sein desquels il faut compter 4,4 millions de smartphones Lumia. Un résultat qui aurait pu être encore meilleur sans des contraintes de production limitant les volumes de Nokia Lumia 920.

L'activité télécom avec Nokia Siemens Networks a quant été positive au dernier trimestre 2012, avec des ventes en progression de 5% et représentant presque 4 milliards d'euros.

A noter que Nokia a décidé de de ne pas verser de dividendes (une première dans l'historique de la société) afin de consolider sa position financière, aidé par ce retour à la rentabilité.

Par Nabil Chaibi


Qualcomm : toujours en forte croissance grâce aux smartphones. Par Nabil Chaibi

Le groupe américain a connu un premier trimestre fiscal 2013 (correspondant à fin 2012) encore très solide, porté par le succès des smartphones qui lui permet d'écouler largement ses processeurs, modems et autres puces sans fil.

Pas de temps mort pour le groupe Qualcomm, spécialiste des processeurs mobiles et modems, leader du marché grâce à sa famille SnapDragon dont la nouvelle génération a été annoncée durant le salon CES 2013 de Las Vegas, début janvier.

Pour son premier trimestre fiscal 2013, qui correspond au dernier trimestre 2012, la société annonce un chiffre d'affaires de 6 milliards de dollars, en progression de 29% sur un an et de 24% par rapport au trimestre précédent.

Le bénéfice opérationnel atteint 2 milliards de dollars, soit 35% de plus qu'à la même période l'an dernier tandis que le bénéfice net s'accroît de 36%, à 1,91 milliard de dollars. Qualcomm indique avoir livré 182 millions de plates-formes intégrées MSM ( Mobile Station Modem
), en hausse de 17% par rapport à l'année dernière.


Les contraintes de production de ses composants en 28 nm, qui ont légèrement bridé sa croissance en 2012, sont maintenant levées, ce qui permet au groupe d'attaquer sans crainte la nouvelle année fiscale et de revoir à la hausse ses objectifs financiers, ce qui ne manquera pas de séduire les investisseurs.

Après la conquête des segments haut de gamme, la bataille en 2013 se jouera sur les processeurs pour smartphones d'entrée de gamme, dont le segment constitue le prochain relais de croissance alors que les marchés établis sont proches de la saturation.

Du côté des modems, Qualcomm profite de son expertise sur les technologies 4G LTE pour imposer ses solutions dans des appareils mobiles à forte valeur. Enfin, la société s'appuie toujours sur un vaste programme de licensing qui constitue une part significative de ses revenus.

Par Nabil Chaibi


2/02/2013

Facebook annonce ses résultats financiers. Par Nabil Chaibi



 Facebook communique ses derniers résultats financiers.

Facebook, qui a récemment dépassé le milliard de membres enregistrés, vient en effet de publier ses résultats financiers relatifs au quatrième trimestre de l’année 2012.

Au cours des trois mois, le chiffre d’affaires du réseau social a affiché une progression de 40 % par rapport à la même période de l’année 2011 grâce à une nette amélioration des rémunérations publicitaires mobiles et atteint 1,53 milliard de dollars, alors que le marché attendait 1,33 milliard d’euros. 23 % des revenus ont en effet été générés par le trafic mobile, contre 14 % au cours du troisième trimestre 2012.

Parallèlement, le résultat net de l’entreprise a reculé de 79 %, s’élevant à 64 millions de dollars contre 302 millions il y a un an. Cela s’explique par la rémunération en actions des dirigeants suite à l’entrée en Bourse en mai 2012, qui s’est chiffrée à plus d’un milliard de dollars.

Il faut également souligner les investissements à hauteur de 1,6 milliard de dollars qui étaient nécessaires à l’amélioration du site pour permettre la diffusion des publicités dans un format adapté aux terminaux mobiles, sachant que plus de la moitié des connexions s’effectuent depuis une application mobile. 680 millions des 1,06 milliard de membres sont des utilisateurs mobiles. 157 millions ne se connectent même jamais depuis un ordinateur. Côté investissements, on peut aussi évoquer le développement de nouvelles fonctionnalités telles que le moteur de recherche interne Graph Search.



Jugés " de bonne facture " par les analystes, les chiffres ont rassuré les investisseurs. Le titre Facebook a ainsi progressé de 0,6 % dans les échanges après-Bourse.

Par Nabil Chaibi


Résultats financiers : Apple déçoit à cause de son iPhone moins populaire. Par Nabil Chaibi



Apple vient de publier des résultats financiers qui sont relativement bons mais que le marché juge décevants.

Ce mercredi, la firme à la pomme a en effet livré ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2012-2013.

Il est question d’un chiffre d’affaires de 54,5 milliards de dollars et d’un bénéfice net de 13,07 milliards de dollars, alors que le marché attendait 54,73 milliards et 13,81 milliards respectivement.

Ce décalage entre chiffres publiés et prévisions vient du fait que les analystes prévoyaient des ventes de smartphones plus importantes. 47,8 millions d’iPhone ont été écoulés, alors qu’ils espéraient 50 millions. Le volume de tablettes tactiles iPad, qui s’élève quant à lui à 22,9 millions, s’avère en revanche conforme aux prévisions

C’est suffisant pour décevoir le marché qui a été habitué à des étincelles du côté de Cupertino et pour faire chuter le titre Apple de plus de 10 % dans les échanges après-Bourse. Il faut dire aussi que l’iPhone représente à lui seul la moitié des revenus de la firme à la pomme. Avec moins de 480 dollars, l’action d’Apple a reculé d’environ 30 %, si l’on compare à la valeur record enregistrée en septembre 2012.


L'iPhone 5 dévoilé fin 2012 par Apple

Voilà pourquoi les analystes affichent une certaine prudence, craignant une croissance freinée par la perte de popularité du smartphone Apple et attendant de voir la stratégie optée sur les dix-huit mois à venir par l’actuel PDG Tim Cooks pour inverser la tendance.

Il faut dire aussi qu’Apple ne sort qu’un seul smartphone par an contre des dizaines pour son principal concurrent Samsung – et désormais numéro un mondial, après lui avoir chipé la place – et qu’il donne en ce moment une impression de stagnation, après avoir été pendant quelques temps un exemple pour le reste du secteur. Le géant de Cupertino ne manque pas de ressources s'il souhaite agir, avec une trésorerie de 137,1 milliards de dollars.

Sans compter que le segment des smartphones haut de gamme, sur lequel le géant américain s’est positionné, semble arriver à saturation chez nous. En témoigne la multiplication des modèles plus abordables qui inondent le marché ces derniers temps. D'où les nombreuses rumeurs d'un iPhone low-cost, qui cilberait notamment les marchés émergents et leur fort potentiel de croissance.

Par Nabil Chaibi


Dumping chinois dans les télécoms : bras de fer entre Europe et Chine. Par Nabil Chaibi



Selon le Financial Times, des commissaires européens demanderaient un accès plus large au marché chinois pour les équipementiers télécoms occidentaux en échange de l'abandon des investigations sur des pratiques de dumping des équipementiers chinois en Europe.

Si les équipementiers télécoms chinois ont pris une place de choix sur le marché européen en quelques années seulement, c'est peut-être en raison de pratiques de dumping leur permettant de casser les prix grâce au soutien des lignes de crédit fournies par des banques chinoises et derrière, avec l'appui du gouvernement chinois.

C'est du moins l'hypothèse qui a conduit Bruxelles à mener une investigation sur ces questions et ce alors même qu'aucune entreprise n'a officiellement déposé de requêtes (en fait, si, mais elles ont été retirées entre-temps), l'obligeant à agir de son propre chef.

Et il semble bien que la Commission européenne ait trouvé suffisamment d'éléments pour lancer une procédure contre les équipementiers, principalement représentés par Huawei et ZTE. Problème, une attaque frontale est extrêmement délicate à mener et pourrait entraîner un effet domino aux répercussions douloureuses à un moment où l'Europe n'est pas au mieux de sa forme et où le secteur télécom n'a pas spécialement besoin d'être plus chahuté qu'il ne l'est déjà.


Un arrangement pour éviter le déclenchement d'une plainte


Le Financial Times
rapporte que les représentants européens chercheraient à négocier avec leurs homologues chinois une solution intermédiaire : ne pas lancer la procédure pour dumping en échange d'un engagement à une plus grande ouverture du marché chinois aux entreprises télécoms européennes et d'une réévaluation à la hausse (de 30%) des prix des équipements télécoms chinois à l'export, ce qui les replaceraient sur des grilles de prix plus conformes à la réalité du marché.
Le journal économique suggère que les diplomates chinois ont été choqués par cette requête, estimant qu'elle est déraisonnable et peut-être même illégale. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu vendredi mais les discussions s'annoncent tendues.

La Chine est en position de force et se laissera peu impressionner, même si elle a aussi besoin d'écouler ses produits en Europe pour faire tourner son économie et alimenter sa croissance. De son côté, Bruxelles peut s'appuyer plusieurs menaces de plainte, le secteur des panneaux solaires fait aussi l'objet d'une procédure pour dumping.

Par Nabil Chaibi