Phil Schiller, numéro deux d'Apple, sort de nouveau la grosse artillerie pour critiquer Android, cet OS fragmenté et aux mises à jour incertaines, alors que son concurrent Samsung s'apprête à dévoiler son nouveau fleuron.
Il n'a échappé à personne que l'attente du Samsung Galaxy S IV, prochain smartphone de référence du groupe coréen, a eu dans les médias un traitement digne des iPhone les années précédentes, avec son lot de rumeurs, de bruits contradictoires, de photos volées et de vidéos avant l'heure.
Samsung a fait énormément d'efforts pour gagner en visibilité, quintuplant ses dépenses marketing en 2012 aux Etats-Unis au point de dépasser celles de la firme à la pomme, et se prépare à écouler son terminal par dizaines de millions d'unités.
De son côté, l'image de marque d'Apple a quelque peu pâli ces derniers trimestres et l'annonce de son smartphone iPhone 5 en septembre 2012 a précisément constitué le pic de son succès avant un net reflux, en partie porté par une nouvelle critique sur son manque d'innovation et des doutes sur le maintien de sa croissance à l'heure où la concurrence sur Android déploie des terminaux aux caractéristiques impressionnantes.
A quelques heures du lancement en grande pompe à New York du Samsung Galaxy S IV, Phil Schiller, directeur marketing d'Apple, a donc une nouvelle fois pris son bâton de pèlerin (ou de père fouettard) pour pointer du doigt les faiblesses de la plate-forme Android par rapport à la cohésion d' iOS.
Sans surprise, il a de nouveau souligné lors d'une conférence de presse combien Android était un OS fragmenté pour lequel les consommateurs achetaient un matériel avec un OS systématiquement en retard d'une ou deux versions.
Phil Schiller a pointé du doigt le fait que même le Galaxy S IV sera lancé avec une version de l'OS mobile en retard sur les dernières avancées d'Android et nécessitera d'être mis à jour plus tard.
De quoi marquer la différence avec iOS, dont les dernières mises à jour sont immédiatement disponibles pour l'ensemble des terminaux éligibles et dont les chiffres montrent qu'elles sont massivement déployées par les utilisateurs, permettant aux fonctionnalités de la dernière version d'être aussitôt entre leurs mains, quand il faut attendre six mois, un an, voire plus, du côté d'Android.
Le numéro deux d'Apple évoque aussi le fait que les utilisateurs de terminaux iOS utilisent plus les possibilités de leur terminal que du côté d'Android et a affirmé que les consommateurs sont quatre fois plus nombreux à switcher d'Android à iOS que l'inverse.
" Nos produits sont innovants et les consommateurs les achètent ", a-t-il indiqué en forme de justification à cette critique de manque d'innovation qui revient de plus en plus souvent, et rappelant qu'Apple n'a jamais vendu autant de smartphones qu'actuellement.
Par Nabil Chaibi